Diapo

Pérégrinations atoriennes – jour 1

C’est une bien étrange sensation que de s’éloigner de ses compagnons de route pour leur permettre d’aller plus loin. Le moment était cependant bien choisi, la traversée du désert ne convient que peu à ma singulière personne.

Nous savons tous que l’histoire nous porte vers la cité de K’Tâl, siège de la dernière demeure connue d’Haderzo. Une telle expédition devra partir d’une ville sûre voir même amicale. Dans le meilleur des cas, une ville où nos ennemis perdent notre trace et ne s’attendront pas à nous voir revenir.

En ce jour où mes compagnons fuient en avant vers leur destiné à la rencontre de Garaskalouf, le sorcier rouge, , je me donne pour objectif de laver notre honneur en déjouant le complot immiscé contre nous par les agents de Miloss, se rapprocher du Shâ Abad Morthos en espérant qu’à terme il joue son rôle de protecteur de Dor en délivrant le roi-sultant de son emprise démoniaque et pour ce faire il me faudra tisser des liens amicaux dans toutes les castes de la société atorienne. Une fois ces bonnes actions faites, je pourrait voler en aide à Zacchaross afin de l’aider à récupérer sa descendance avant que les drakonians ne pervertissent ses œufs.

Ator Grida

Attablé dans la salle principale de notre auberge favorite de « Haut les Haches » dans le quartier du Puit, au nord de la ville, je prends un copieux petit déjeuner. Servit par la la maîtresse de maison, madame Vicrête Bras sombre qui a le don de transmettre son sourire à tous ses clients et qui nous régale de ses petits plats qui sont somme toute assez simple mais fait avec l’Amour, et c’est là toute la différence. Vicrête vient perturber ma réflexion matinale en m’annonçant que deux jeunes hommes me mandent au comptoir. Un coup d’oeil sur le côté permettant à mon regard d’aller au-delà des hanches de la maîtresse naine m’indique deux jeunes gaillards, tout fraîchement démoulus des bas quartiers de la ville. Certainement des messagers à qui on avait donné mon adresse, soit. Les invitant à partager mon repas, je découvre deux jeunes roublards, sans guilde ni ressource qui n’avaient nul message à me confier, simplement des services à offrir. Conscient du danger que je représente je préfère qu’ils ailles s’aguerrir auprès de la Salamandre armés d’une pièce d’or comme gage afin qu’ils se fassent accepter par Jech Saman Mourad, le chef de cette dernière. Ils me rendront compte de leurs aventures et de leur progrès ici même. Ainsi, les jumeaux Mantéka, Azrel et Elaorne entrent dans l’aventure. Je n’ai pu m’empêcher de les tester en provoquant une course en direction de la bibliothèque et je dois admettre que la jeunesse des rue d’Ator Grida m’a poussé à faire de l’exercice.

La bibliothèque

Dans l’enceinte sécurisée de la Bibliothèque, Erinel Sra se montre des plus accueillant et me présente ses assistants, Asmotep, Clerc de Belténos (dieu de la pluie), assidu et prompt à fabriquer nombre d’objets enchantés pour maintenir à flot les comptes de la bibliothèque mais qui ne demande à n’en point douter à s’exercer sur des sujets plus ambitieux. Erinel dispose également d’une servante dévouée et débrouillarde. Les présentations faites, je m’efforce de présenter l’objet de ma visite qui est double. Je confis à Erinel les deux objets subtilisés à la trigule lors de l’embuscade ratée des Pirhules contre notre convoi avant d’arriver à Ator Grida. Le premier est un livre de sort avec comme particularité des écritures non conventionnelles, j’imagine que ce sont des sorts oubliés et j’aimerais être rassuré avant de pousser plus loin mon étude de celui-ci. Le second objet est l’arme utilisée par la trigule. Un pommeau d’épée de manufacture elfique, elfe noir pour être plus précis. Ce qui accentue ma méfiance et ma convoitise à son égard est qu’autour de sa poignée est enroulé une vielle étoffe de lin qui tranche avec la qualité artisanale du pommeau. Sur cette étoffe sont lisibles des mots et rune en langue elfe noir. Un spécialiste des objets magiques tel que Erinel Sra semble tout indiqué pour m’éclairer sur ses objets insolites. Asmotep aura pour tache de fabriquer prestement une boite pouvant contenir le pommeau accompagné de runes de protection et autres cercles de protection circulaires contre le mal. Le second objet de ma visite est que j’aurais besoin d’être introduit auprès du Shâ dans sont palais afin que je lui expose la teneur de notre visite au sein de sa ville. Pour ce faire Erinel Sra rédige un mot spécifiant qu’un visiteur de la bibliothèque cherche à consulter un ouvrage écrit par Eskenzern de Thurin et que l’accord du Shâ en personne doit être donné. Soyons sincère autant faire d’une pierre deux coups.

Rencontre avec le Shâ au palais.

Sha Abad Morthos

Sans plus tarder, me voici en partance pour le palais par voiture porteuse. L’architecture du palais est à la fois simple et de bon goût. Nous sommes accueilli par de grandes ouvertures à l’entrée qui s’ouvre sur de vastes jardin où la fraîcheur de l’eau est douce sans être gaspillée. Les gardes sont avenant et courtois. Maintenant, il suffirait de fermer les portes pour transformer cet accueillant palais en redoutable forteresse. Les jardins ont double emploi, beau et mortel car ici nul endroit pour ce cacher des pluies de flèches qui pourrait assombrir le ciel au départ des bâtiments administratif qui surplombent ces derniers. Demandez moi de vous décrire un palais d’un Shâ paladin et je vous décrirais le palais d’Ator Grida. Il me sera plus tard donné de voir que les jardins du palais sont en fait fort vastes et s’immisce dans tous les quartiers de la ville en formant des tentacules remarquablement discrètes.

Les bâtiments administratifs sont pour le coup remarquablement simples et austères. C’est en ces lieux qu’un vieil homme de Lêm assez froid et méthodique vient à ma rencontre pour s’enquérir de l’objet de ma visite et m’emprunte le plis confié par Erinel Sra. Il se présente comme étant Ad Bachar, le surintendant du palais. Après avoir patienté peu de temps dans un patio disposant de quelques rafraîchissements, je suis conduit auprès du Shâ. C’est donc sous le nom de Shazir Dahrimen que je me présente devant le Shâ. Sur le toit du palais, avec une vue magnifique sur la ville. Une grande pergola et des voiles transparent pour armures, deux belles servantes pour garde du corps, le Shâ d’Ator Grida installé sur un sofa mange une délicate pâtisserie et ne semble craindre personne. Il est vrai que physiquement, ce dernier semble passé de longs moments en salle d’entraînement.

La teneur de la discussion qui en suivi ne devrait pas intéressé nos lecteurs alors je leur épargnerait ce supplice. Retenons simplement que lorsque j’ai évoqué le fait que nous venions du Rescan, l’illusion qui décrivait le cadre de notre discussion se dissipa pour indiqué au visiteur que nous étions en fait dans une grande pièce d’une dizaine de mètres de hauteur, sans aucune fenêtre, sans autre issue que la porte par laquelle je suis entré. Seules quelques tentures ont été installé pour montrer un semblant de décoration. Le cadre est planté pour discuter des raisons de notre venu. Cela tombait bien car je comptait jouer la carte de l’honnêteté, la meilleure carte que l’on puisse jouer avec un paladin. Un peu trop d’information peut être pour un homme qui, malgré tout le respect que je lui porte vit dans une ville périphérique aux grandes cités qui font l’histoire. Comme prévu, il ne peut croire son visiteur, pourquoi se confier à lui, ici aux portes du désert. Cependant il ne peut ignorer ce singulier Shazir, Richèse Adhémar, directement missionné par l’empereur le Maul Archefer pour enquêter sur les raisons de l’agression du Rexcan par l’ensemble de ses voisins. Finalement, il me teste en me donnant accès au palais et me confiant la mission de trouver le traître au sein du palais dans les deux jours à venir. C’est à cet instant, telle une pièce de théâtre bien orchestré que rentre en trombe dans la pièce une fort belle femme à la peau halée, les yeux noir de jais, perçant et intelligent, habillé à la mode des contrées du Nil, en d’autres lieux, à une autre époque.

conseillere Zoya Madhavi

Zoya Madhavi, certainement notre Némésis en ces lieux. Elle me congédie sèchement. Je m’exécute bien évidement mais juste avant de passer la porte je me glisse derrière une tenture afin de répondre à ma mission. Enquêter au sein du palais. Zoya semble très, trop familière avec le Shâ qui se voit obligé de la recadrer et la congédie à son tour. Je la raccompagne jusqu’à ces appartements. Durant le trajet, son parfum a du mal à cacher une odeur qui me rappelle de biens mauvais souvenirs, proche de ma ville natale, lorsque le gobelin voulait m’écorcher les bras. Je la laisse ici afin de ne pas éveiller les soupçons. Je demande mon chemin à un garde afin de me guider chez le mage du palais, un certain Fédril. Ce dernier est un touche à tout car il est bien seul dans cette ville pieuse, il ne cesse de confier au premier étranger venu qu’il est clairement sous estimé, qu’il est capable de réaliser de grandes choses. C’est pourquoi le convaincre de me suivre pour retrouvé Erinel Sra qui a grandement besoin de lui et de ses connaissances a été fort aisé.

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