Zim laden griffe d ours
Personnage,  Royaume de Dor

L’armure de mithril de Zim

Alors que les aventuriers se remettent tranquillement de leur dernier combat dans les bains du refuge de Juddilth, les discussions vont bon train. Tandis que Zim et Tah discutent du bien-fondé d’un retour vers Telakara, Chezir (le faux nom de fdack), se demande s’il ne pousserait pas plus profondément dans les entrailles de ce temple Mahamet si accueillant.

Zim n’était pas content, tous ces compagnons avaient décidé qu’ils ne pouvaient pas attendre la fin de la réparation de son armure pour partir vers le sud. Sans armure, il se sentait nu, ridicule, affaibli. C’etait pour lui une monumentale erreur que de partir sans sa fameuse armure de mithril. L’amitié, la fraternité et la conscience monarchique, lui firent accepter à contrecœur de s’engager sans protection dans la mangrove. Mais il lui sembla qu’il risquerait de le regretter.

Il faut préciser que Zim avait bien donné ses instructions à Radwien et à Arkhar au sujet de son armure.

Mes amis, il faudra récupérer mon armure dans le petit marché dès qu’elle sera prête et me la faire envoyer le plus rapidement possible.

Zim Laden Griffe d’ours,
Prince de la forge en la Sainte forteresse d’Ikaya

Radwien promît de s’en charger.

Le marécage

La mangrove était une terre très dangereuse et difficile d’accès. Les créatures rodaient le jour, mais n’osaient s’approcher du groupe d’aventurier. La nuit, elles devenaient plus courageuses, plus redoutables et les aventuriers risquaient d’avoir de gros problèmes sans Arkhar et Radwien qui s’en étaient retournés à Telakara. C’est alors qu’ils eurent une idée : demander au peuple de la forêt de les aider.

Après tout, les corbeaux venaient de les débarrasser de la sorcière qui envenimait le marais depuis longtemps. Ils remontèrent donc la corniche et sortirent de la fosse qui menait à la prison. En rejoignant la clairière et l’immense arbre aux pendus dominant du haut de la colline, ils engagèrent la conversation avec un Korred, plus courageux que les restes de ses homologues. Ils purent être transportés, non pas par des Centaures comme ils l’avaient imaginé, mais par des fées. Les fées se présentèrent donc pour aider le groupe à survoler la mangrove et le marais. Elles ne cachèrent pas bien longtemps leur jeu puisqu’en vol, elles demandèrent au groupe de chanter pour mériter leur voyage. Et le chant devait être juste, beau et long. Tous les corbeaux ne réussirent pas à contenter les fées qui s’avérèrent être des pixies, ces petites créatures tant aimées du Fdack. Il n’y a que tâh qui arriva à bon port sur ses deux pieds, au sec. Fdack et Kendal finirent dans la vase  jusqu’aux genoux, Zim fût lâché en plein milieu du lac (heureusement qu’il savait nager et ne possédait pas son armure). Et Juddilth atterrît sur son séant, également dans la vase. C’est ainsi que le groupe de corbeau atteignit Asta Ourda, tout crotté.

Visite d’échoppes d’Asta Ourda

Asta ourda fut une très belle surprise pour les corbeaux. C’était une immense cité balnéaire, aux dizaine de sources thermales couvertes dans de beaux bâtiments luxueux. Les allées bien larges de la cité étaient pavées et arborées. La cité, quoi qu’un peu plus elfique et plus sobre, aurait pu être comparée à Oprofonde pour sa qualité de vie. Nos aventuriers s’engagèrent dans les rues de la ville pour faire quelques emplètes : trouver une armure temporaire pour Zim, acheter quelques potions et quelques onguents, refaire le stock de provision et trouver des montures. 

Altercations

Alors que Zim commençait à perdre patience avec des marchands condescendants, et peu talentueux en armurerie, il s’acheta une armure à bande. Cette armure le rendait ridicule mais elle s’avérerait pratique et moins chaude dans les déserts du sud. Il sortit de l’échoppe avec un sentiment amer, un mélange de déception et de regret. Qu’aurait dit son père Gozein torse d’ours ?
Moi Zim Laden Griffe d’ours, prince de la forge en la sainte forteresse d’Ikaya, habillé comme un soldat de base. Il se jura de remplir rapidement cette mission et de revenir à Telakara pour enfiler l’armure de prince qu’il méritait.

Alors qu’il grommelait dans sa longue barde, le maitre nain sentit qu’on se frottait à lui. Il mit aussitôt la main à sa ceinture et s’aperçut que sa bourse ne s’y trouvait plus. Faisant volteface, il vit un jeune demi-elfe qui s’enfuyait avec sa bourse. Son sang ne fît qu’un tour, et aussitôt il prît sa hache à deux mains qu’il fît virevolter. Le petit roublard fût cueilli à la hanche et vint s’écrouler au pied d’un passant. Toute la foule s’écarta et le prince de la forge s’approcha du demi-elfe à terre, agonisant dans son sang. Il avait encore beaucoup de colère, de lassitude et de hargne en lui. Il n’était plus lui-même. Ses compagnons le sommèrent de reculer, de laisser le pauvre bougre au sol. Déjà, des personnes partaient chercher la garde de la cité. Sans rien entendre, Zim leva sa double hache, et l’abattît sur sa proie. Tout le monde entendit le craquement des os et le silence se fit sur la place.

Six gardes archers et leur capitaine arrivèrent rapidement sur les lieux. Zim laden était encore au milieu de la rue, à ramasser sa bourse. Ils l’encerclèrent aussitôt et le prièrent de déposer sa hache. Le nain, encore sous l’émotion, ne daigna pas obtempérer. C’est alors que Fdack sortît de la foule pour demander à son ami de lui laisser gentiment son arme. Il accepta. Les elfes voyaient le nain comme une réelle menace.

Celui-ci s’avança en laissant sa hache derrière lui, mais les archers lui décochèrent leur flèche pour le calmer. Elles étaient recouvertes d’une substance capable d’endormir un cheval. Cependant l’anesthésiant ne fonctionna pas sur le solide nain. Nous parlons tout de même de Zim Laden Griffe d’ours, prince de la forge en la sainte forteresse d’Ikaya !  Le capitaine rengaina son arme et s’excusa pour calmer le nain, tentant de lui faire comprendre qu’en le suivant au poste de garde, tout s’arrangerait. L’effet escompté fût totalement inverse. D’un bond, Zim repris rapidement sa hache, et s’élança sur le capitaine qui venait de donner l’ordre de tirer. Zim ne faisant jamais dans la dentelle, il le découpa en deux. Toute la foule s’enfuit dans les ruelles.

Les compagnons du nain n’en revenaient pas. Il venait de tuer un roublard en plein milieu du marché, puis de couper en deux le capitaine de la garde désarmé. Zim se mit à courir pour quitter la ville, suivit de ses compagnons en plein désarroi. Elviel, leur récent compagnon clerc, ne put se résigner à les suivre. Le monde extérieur semblait bien trop cruel, bien trop violent pour lui. Il s’excusa auprès de Fdack, Kendal et tâh, et quitta le groupe.

A la porte sud, ils achetèrent rapidement cinq montures, qu’ils fatiguèrent au triple galop pour mettre le plus de distance entre la cité et eux. La garde ne tarderait pas à les poursuivre et à les rechercher dans tout le royaume de Dor.

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