La tonnelle des durant
La guilde de la Salamandre
Alors les corbeaux se mirent à suivre la mère de Khaled jusqu’à la taverne qui cache la guilde de la salamandre : la tonnelle des Durant. C’était une grande bâtisse en pierre accolé à l’un des pitons du quartier des canaux. A moitié troglodyte, l’établissement devait être un endroit agréable pour vider une chopine ou deux. Mais ce n’était pas le but de nos aventuriers cette fois. En entrant, notre équipe remarqua que la taverne était propre avec ici et là des tables en bois solide, des bancs et des tabourets prêts à les accueillir.
L’atmosphère était détendue et la pièce fraiche. Fdack ne choisît pas une table vide. Il remarqua que dans l’une des alcôves buvaient un groupe de malfrats à la mine patibulaire. Il s’avança déterminé et s’assis en face de celui qui semblait être le meneur. Sans être malpoli pour autant, il toisa ce dernier pour l’informer de la mort de quatre membres de la salamandre. Sans le laisser placer un mot, il enchaina sur quelques menaces et les conséquences de s’en être pris à leur groupe. Bien évidemment, il l’accusa d’être un membre des salamandres et exigea de ce dernier qu’il lui montre son tatouage sur la clavicule. La brute que Fdack avait en face de lui ne paraissait l’impressionner. C’était réciproque. Le gaillard faisait une bonne tête de plus que notre ami jaune et vert et une bonne largeur d’épaule en plus également. Il devint rouge de colère.
« tu veux le voir mon tatouage. Je vais te le faire bouffer. C’est même la dernière chose que tu verras. » A ces mots, il fit un signe de la tête et deux gars fermèrent les portes d’entrée.
Fdack eut un petit sourire en coin de suffisance, puis esquiva la table que la brute fit voler d’un coup de pied dans sa direction. L’homme de la salamandre dégaina son épée large. Alors, tous les roublards de la taverne se levèrent comme un seul homme et dégainèrent leur armes à leur tour. Les autres clients de la taverne allèrent dans un coin de la pièce.
Tout en confiance, Fdack recula sereinement. La brute regarda son adversaire montrer les poings et ricana. Il rengaina son épée et s’avança lourdement vers le Fdack. Ce dernier tenta d’esquiver le premier coup de poing, mais jugea mal la distance. La force du gaillard écrasa la gauche du menton du corbeau, et s’enfonça longuement au travers de son visage. Fdack, mal assuré sur ses pieds, ne put ralentir l’impact qu’il ressentît jusque dans le haut de son crâne. Le corps vibrant comme s’il venait de passer sous les sabots d’un cheval, sa mâchoire se décala brusquement à droite et ses pieds ne touchèrent plus terre. Le temps s’arrêta.
Les compagnons de fdack virent la scène d’une autre manière. La brute s’avança vers Fdack qui maladroitement baissa la tête vers le poing de son adversaire. D’un coup remontant vers le ciel, il fit voler le voleur, et le sépara de sa canine gauche. En moins de deux secondes l’affaire était faite. Tous les voleurs rengainèrent et rirent.
Un commentaire
Illustre anonyme
Je regrette juste que le talent d’acteur de ce Fdack n’ait pas été mis en avant. Simuler l’évanouissement est un dur travail et demande des années de pratique. Tout l’auditoire n’y a vu que du feu.
Au final, retenons simplement que le jeu d’acteur de cet artiste a permis à tout un groupe d’aventuriers de retourner une guilde contre ses précédents employeurs. Et ce, en un temps minime.
Une vraie action héroïque qui mérite le respect.