sorcieres
Diapo,  Royaume de Dor

De l’histoire des tourelles et des sorcières d’Atlar

De vieilles légendes du passé hantent encore les routes brulantes au cœur du royaume de Dor. Même si l’on ne fait pas de réclamation sur le sujet, le désert d’Atlar n’est pas une terre accueillante pour l’étranger qui s’aventure dans ses nuits froides. Il est prudent de trouver un guide et de voyager prestement, loin du regard des tourelles d’Atlar.

La paix des terres anciennes

C’était avant l’arrivée des grands Pirates et des peuples Tsel. Les terres du royaume de Dor accueillaient les géants Klagadokai des montagnes, quelques tribus ogres-mages des plaines, les sorcières brulantes des déserts et les elfes des forêts luxuriantes du nord, Itzé et Dorein. Il n’était pas rare que les tribus ogres affrontent une sorcière ou deux pour gagner du terrain sur le désert, et que les ogres-mages subissent les sortilèges des sorcières en retour. Les Kalgadokai descendaient parfois des montagnes pour commercer avec les ogres mages, les sorcières, et même les elfes du nord.
Les sorcières d’Atlar n’étaient appréciées par personne, mais leur connaissance du désert et leurs onguents étaient utilisés dans toute l’ancienne terre de Dor. Les elfes d’Itzé partageaient peu de leur connaissance, et ne commerçaient que par l’intermédiaire des sorcières. Les elfes de Dorein se méfiaient de toutes les créatures qui fabriquaient des armes, et ne concevaient pas le monde sans la magie. Les peuples des forêts sortaient donc peu de leurs fourrés. Pourtant, il arrivait que les sorcières créent des relations intimes avec certains d’entre eux. Elles vivaient assez longtemps et les elfes se liaient occasionnellement d’amitié avec ces femmes qui parlaient avec la magie de la nature. C’est ainsi que des sorcières brulantes devinrent des sorcières des bosquets ou des sorcières visqueuses des marais. En ces temps, mis à part quelques échauffourées entre petites tribus, la paix semblait régner sur les anciennes terres de Dor.
Il existait un équilibre que l’émergence d’une cité, au cœur des collines du désert d’Atlar, bouleversa.

La cité de K’tal

Un hiver étrange frappa les grandes étendues de désert d’une froideur sans précédent. Les sorcières tirant leur pouvoir du feu devinrent si faibles qu’elles nouèrent de nouvelles alliances avec les puissances. Les sorcières du désert d’Atlar furent ainsi engagées par le puissant Ademonium Askurkai, pour mettre en place un puissant sceau secrètement gardé dans les montagnes des flèches impures. Elles travaillèrent pendant des années en sacrifiant leur humanité, leur allégeance, leurs amitiés et parfois leur vie. Leur puissance ne suffisant pas, elles construisirent des tours de magie obscures faite à partir d’ossements d’elfes, d’ogres et de toutes les créatures osant traverser les hautes collines des feux d’Atlar. Elles devinrent particulièrement mauvaises et les sorcières des bosquets s’opposèrent rapidement à leur entreprise. Seulement, le nord était loin et les elfes, bien que leurs alliés, ne s’engageaient pas sur les terres au-delà de Tor Coda. Malgré tout, les sorcières vertes avançaient.

Kak Tal, la grande impure, réunit les plus puissantes des sorcières d’Atlar, et écrasa toutes les sorcières du bosquet et leurs faibles armées. Les plus chanceuses purent s’allier aux humains du nouveau royaume de Dor. Mais désormais, le désert appartenait aux sorcières brûlantes. Kak Tal se servi des cadavres de ses congénères du bosquet, pour modeler les collines qui accueilleraient l’œuvre d’Ademonium. Lorsque le sceau fut construit, les pièges érigés, la cité magique bâtie, Kak Tal se sacrifia pour sceller le cœur de la prison. La cité de K’Tal put enfin accueillir les gardiens, et les plus grandes créatures malfaisantes des plans primaires.

Les tourelles du desert de K’tal

De nombreux érudits se sont penché sur les tourelles du désert de K’tal. Il est de source sûre qu’elles ont été réalisé à partir d’ossement d’ogre Kalgadokai, puis peinte avec du sang elfique. D’autres ingrédients humains, Tsels, ou animales, ont servi pour créer les sceaux et les pièges qui protègent les tours. Ces tourelles empêchent les marchands et les vagabonds de traverser le désert vers l’est. Elles permettent probablement de voler l’énergie des êtres vivants qui s’en approche pour alimenter la cité de Ktal.

Mais le chemin qui traverse les tourelles n’est pas simple à emprunter. L’implantation des tourelles n’a pas de logique évidente, même si elle semble être plus puissante à l’est. Selon les historiens, elles empêchaient les ennemis des sorcières brulantes de venir bouleverser la construction de la cité de K’Tal. Galyr M’Sahbab, un des historiens telakariotes les plus controversés de Dor, propose des explications extravagantes sur l’objectif premier et l’implantation géographique  des tourelles. Le professeur M’Sahbab développe notamment toute une théorie sur le placement pentagonale de certaines tours, et le possible ensablement de certaines. Bien-sûr, pour vérifier ou contredire ces théories, il faudrait creuser dans le désert.  Le professeur dispose d’une petite cohorte d’admirateurs dont font partie les trois contes de Telakara. C’est un problème politique. Ce qu’il faut retenir : « Dans le désert, il faut être guidé. »

Les sorcières brûlantes

 On ne sait rien de ces sorcières, si ce n’est qu’elles hantent le désert des feux d’Atlar et qu’elles ont pour cousine les sorcières des bosquets qui gouvernent Telakara. D’après ces dernières, les sorcières brulantes sont des créatures d’un autre âge. Elles pourraient être à l’origine, des humaines extra planaires, qui ayant fait un pacte avec des démons ou d’autres plus grandes puissances des plans inférieurs, auraient perdu une part de leur humanité. Étrangement, les sorcières brulantes ont toutes le même âge et sont toutes liées au plan du feu et à Ademonium. Les témoignages parlent de fantômes flottants errants parmi les dunes et les collines rocheuses du désert. Elles chargent parfois les convois pour tuer les animaux et les marchands itinérants imprudents. Après leur passage, elles laissent leurs victimes blanches et fragiles comme des statues de sel.

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